Cédric Peyronnet (+ toy.bizarre orchestra) – kdi dctb 216 [DATA#3]

Audio mini-Cdr [ju09]

Reviews

“By May we’re down to 15 degrees and winter is knocking on the door of our small patch of land. Anderson meanwhile is getting a little more obtuse in her descriptions. ‘Fog, drift, quiet, a lone red vine leaf floats…falls, flurry and plummet from the golden ash.’ And we’re dropped abruptly with a jolt of digital feedback into this more glacial surroundings, with bird chirping behind a sharp metallic and quite thin oscillating drone. This piece actually feels sequential, Anderson’s notes like a running sheet which Peyronnet ticks off and integrates into his 12 minute piece. It also feels more explicit. Anderson writes ‘Ian laughs,’ and we hear laughter, or ‘Tom Digs,’ and we hear the sound of what could be someone digging into the earth with the shovel. Yet it’s more than just trainspotting as Peyronnet crafts engaging vital sound pieces brimming with life and personality…”
Bob Baker Fish – http://www.cyclicdefrost.com

 

C’est l’étude de douze portions d’un mètre carré chacune (douze disques sortiront en un an) que Toy.Bizarre / Cédric Peyronnet propose à l’écoute dans cette première publication fragmentée de son histoire discographique. Les enregistrements d’un correspondant, Jude Anderson, réalisés en Australie dans un jardin à Yarra, sont accompagnés par ses observations notées. Les informations, sonorités et mots écrits, sont assez de matière pour stimuler la peinture sonore : les mots ne dédoublent pas le son, ils en sont le compte-rendu dans un autre mode, la saisie d’un réseau d’événements, de repères, qui aident à formuler, à former, le paysage sonore. Une grande poésie s’élève de ces portions, et c’est l’habitude dans les compositions paysagères de Toy Bizarre. Des rayons s’agrègent, à partir de vibrations basses, de circularités cuivrées : elles s’échauffent et gomment leurs aspérités, leurs saillances, pour partir en fuselage lumineux, tourner dans le bleu. Ailleurs, le crépitement et la brume métallique sont palpables, maintenant la troisième pièce plus près du sol, formant en boucle un socle, au-dessus duquel prennent départ des chants d’oiseaux, terminés en pointe de lumière fugitive. C’est, chaque fois, le même but qui se trouve atteint, un léger recul permet la construction globale, l’intégralité harmonieuse d’un extrait de terrain ; aussi modestes que soient ses dimensions, Cédric Peyronnet n’en oublie pas son geste unitaire, il assemble, lie, et fond en une même matière poétique les parcelles de sons, jusqu’aux pas, aux rires, qui traversent, signes du temps. Il préserve et recrée, même à une demi-planète de distance, il dessine la signature, le chiffre, qui fait de chaque emplacement un tableau sonore inédit.
Denis Boyer – Feardrop